La moitié des employés admet une addiction au smartphone
La Semaine de la Déconnexion (13-19 novembre)
veut ouvrir le débat sur la société numérisée
Si le législateur, les employeurs et les citoyens semblent avoir conscience des risques d’une connexion numérique permanente, les chiffres empruntent de plus en plus la mauvaise direction. Dans une enquête récente menée auprès de 400 personnes, 48 % des employés déclarent se sentir « dépendants » de leur smartphone. Cette dépendance collective affecte tant notre bien-être que notre productivité au travail. Aussi, pour restaurer l’équilibre entre vie en ligne et vie hors ligne, les Belges et Néerlandais sont mis au défi, lors de la Semaine de la Déconnexion, de rester totalement déconnectés en dehors de leurs heures de travail, et ce pendant toute une semaine.
L’enquête a été menée du 20 octobre au 6 novembre 2023 et vise à évaluer la relation entre connexion numérique et bien-être professionnel. Il semble qu’aujourd’hui, vie et travail soient particulièrement liés. Ainsi, 45 % des employés déclarent que leur semaine de travail est entièrement dédiée au travail, sans qu’aucune place ne soit accordée à la détente, physique ou mentale. Près de six employés sur dix ne parviennent même pas à mettre le travail de côté pendant le week-end ou leurs vacances.
Une connexion permanente pèse sur la productivité et le bien-être
Cette connexion permanente pèse également sur notre productivité. Ainsi, 44 pour cent des participants consultent leurs premiers messages professionnels avant même le début de leur journée de travail. Un constat intéressant : les personnes qui lisent des messages liés au travail dès tôt le matin ont, le soir, une impression supérieure à la moyenne (81 % !) d’avoir travaillé dur toute la journée mais d’en avoir fait trop peu. La logique qui s’applique manifestement ici est que plus une personne est liée à son travail via son smartphone ou internet pendant son temps personnel, moins elle a un sentiment de contrôle sur sa journée de travail et son propre agenda.
Cet aspect ‘incontournable’ du smartphone se reflète également dans l’aveu d’environ trois répondants sur quatre (73 %) de chercher régulièrement de nouvelles publications ou actualités numériques sans que cette action soit déclenchée par une notification. La proximité physique du smartphone semble être un déclencheur suffisant, ce qui laisse supposer que désactiver les signaux sonores et notifications n’est plus un moyen efficace de lutter contre notre addiction collective au smartphone. Une faible majorité (51 %) des personnes interrogées a d’ailleurs conscience de l’augmentation continue de son utilisation du smartphone, ce qui suggère que la fin de cette évolution n’est pas encore en vue.
La majorité des répondants est favorable à la Semaine de la Déconnexion
À la lumière de ces chiffres, il n’est pas surprenant que les répondants considèrent en majorité la Semaine de la Déconnexion comme une bonne (44,4 % / participation possible) ou très bonne (19,6 % / participation certaine) initiative. « Les réactions très polarisées des partisans comme des opposants à l’initiative en disent long », déclare Gunnar Michielssen, l’instigateur du projet. « Bien entendu, le smartphone est réellement indispensable à certaines personnes pour des raisons médicales ou pratiques ; ces personnes ne pourront pas rester déconnectées toute une semaine. Cependant, trop souvent, ce sont des prétextes qui sont invoqués pour ne pas participer. Un répondant a ainsi affirmé ne pas pouvoir participer car il ne pourrait alors pas vérifier le rendement de ses panneaux solaires. Nous sommes visiblement si attachés à cette source d’informations permanente que même des données triviales semblent d’une nécessité vitale pour certaines personnes. »
Gunnar Michielssen : « L’objectif premier de cette Semaine de la Déconnexion est d’attirer l’attention des employés, employeurs et familles sur nos habitudes numériques collectives. En vingt ans à peine, le smartphone et internet ont complètement bouleversé notre façon de vivre et travailler ensemble. Cette enquête montre que cette évolution ne présente pas que des avantages. La Semaine de la Déconnexion peut être considérée comme une semaine de réflexion qui permettra d’ouvrir le débat sur les conséquences individuelles et collectives de la révolution numérique, non pas pour la rejeter en bloc, mais plutôt pour parvenir, à terme, à un nouvel équilibre sain entre notre vie en ligne et hors ligne. »
Plus d’informations: www.semainedeladeconnexion.be
Relations presse: tél. +32 498 522 322
Contact: Gunnar Michielssen, tél. + 32 2 688 28 01